Actualités d'Amizour.
Le début de production du gisement de zinc et de plomb prévu pour 2013.
Le gisement de zinc et de plomb, découvert il y a quelques années à Amizour, connaîtra, officiellement, un début d’exploitation durant l’année 2013 par la Western Mediterranean Zinc (WMZ), une joint-venture algéro-australienne en charge du projet dont la compagnie minière Terramin Australia Limited détient 65% de parts de marché.
L’information a été communiquée mardi dernier lors d’une rencontre avec la presse par son P-DG, J-P Wilheim, en présence de Greg Cochran, le nouveau PDG de Terramin qui effectue une visite de travail à Béjaïa au siège de la Western Mediterranean Zinc à Irayahen, à la sortie est de Béjaïa. La phase préparatoire du gisement de zinc et de plomb d’Amizour débutera en septembre prochain à travers le creusement de deux tunnels de 3,2 km chacun ainsi que la construction d’une usine de traitement et d’un barrage avant d’entamer l’exploitation d’une partie du site avec une production annuelle de 2 millions de tonnes de minerai, dont 210 000 tonnes de concentré de zinc et 40 000 tonnes de plomb, a indiqué le patron de la WMZ.
En raison de l’importance du gisement zincifère d’Amizour, les responsables de la WMZ aspirent à doubler, pour les prochaines années, le niveau de la production pour atteindre une capacité de 4 millions de tonnes de minerai qui propulserait le gisement d’Amizour à la cinquième place mondiale dans ce genre d’activité. Selon son premier responsable, la firme australienne Terramin a investi plus de 30 millions de dollars pour obtenir plus de 41 000 mètres de forages d’explorations et géotechniques, pour compléter l’étude de faisabilité, les études de sécurité et les études d’impact sur l’environnement concernant le projet d’Amizour.
Le coût du projet est évalué à quelque 300 millions de dollars. Son financement se fera d’abord sur concours propre et emprunt avant de l’élargir aux actionnaires, a indiqué le P-DG de Terramin. Les ingénieurs de Terramin ont dirigé les études en utilisant des cabinets de consultants renommés, tant locaux qu’internationaux, comme Worley Parsons , Golder Associates, Baterman international et Envi-Consult (Béjaïa). Les résultats ont permis d’accroître les estimations des ressources du gisement de Tala Hamza de 30 millions de tonnes (chiffre basé sur les travaux initiaux de l’ORGM) à presque 69 millions de tonnes faisant du site l’un des plus importants du monde. Le P-DG de Terramin, Grec Cochran, dira que des rapports relatifs à l’avancement des travaux ont été régulièrement transmis aux autorités minières, l’ANGCM et le ministère de l’Energie et des Mines, en accord avec la législation et les règlements algériens. La WMZ compte prochainement déposer une demande de concession minière auprès de l’ANPM pour développer le gisement de Tala Hamza.
S’agissant des risques environnementaux, le P-DG de WMZ, JP Wilheim, a annoncé la publication d’une étude sur l’environnement de plus de 2 000 pages qui mettra en évidence que la mine sera «exploitée dans le respect des normes de santé, de sécurité et d’environnement les plus strictes». La firme WMZ emploie actuellement 140 personnes sur le projet et quelque 100 sous-traitants de la région de Béjaïa. L’entrée en production du gisement d’Amizour permettra la création de plus de 400 postes travail direct et quelque 1 500 à 2 000 emplois indirects dans la wilaya de Béjaïa pour les 5 années à venir. L’exploitation du gisement de zinc et de plomb générera environ 80 millions de dollars de recettes, selon les responsables de la WMZ. A une question relative à la dernière sortie médiatique du P/APW de Béjaïa, qui n’a pas hésité, pour rappel, à parler ouvertement de «transaction occulte» du gisement au profit d’une société «inconnue» dans le répertoire des compagnies minières internationales spécialisées dans le domaine, le P-DG de Terramin a répliqué que «cette déclaration n’est pas partagée par l’ensemble des élus. Elle n’engage que ce responsable. On ne fait pas de politique mais de l’économie», tout en précisant que la compagnie minière qu’il préside est cotée à la Bourse d’Australie (ASX sous le sigle TZN). La firme en question a plus de 4 300 actionnaires au niveau mondial et emploie 120 personnes. Depuis 2003, elle a réussi à lever plus de 200 millions de dollars australiens en termes d’apport en capital et de financement de ses différents projets de développement minier. La firme australienne a développé avec succès la mine de zinc d’Angas en Australie méridionale. Connue pour ses règles les plus strictes en matière de respect des normes environnementales, de santé et de sécurité, la mine d’Angas est aussi l’une des mines qui a les coûts d’exploitation les plus bas au monde.
A. K.