Actualités d'Amizour.
Sit-in des travailleurs de SOCERCA-Amizour devant la wilaya.
Béjaia Après cinq mois de grève.
Les travailleurs de l’unité carreaux sol d’Amizour ont observé hier-matin, un sit-in devant le siège de la wilaya pour manifester leur opposition à la fermeture de cette unité et crier leur raz- le -bol de leur situation sociale qui ne cesse de se détériorer.
Ces travailleurs qui sont à leur cinquième mois de grève, rappelons le, dénoncent cette situation de ‘’statu quo’’ qui ne fait, selon eux, que compliquer davantage leur situation sociale, ainsi que celle de l’unité, laquelle est menacée d’une fermeture définitive.
Une décision de la tutelle, la société de gestion et de participation SGP, qui date de novembre 2010 et n’ayant pas été du goût des employés, lesquels proposent un plan de redressement de la société par l’amélioration de l’outil de travail afin d’ assurer une concurrence de la qualité du produit. Les carreleurs d’Amizour ont rejeté à leur manière cette décision de fermeture par une plateforme de revendication à caractère socioprofessionnelle par laquelle ils demandent l’augmentation des salaires et des primes et la rénovation des équipements de production jugés archaïques. Ces doléances appuyées par un mouvement de grève déclenché le 2 mai dernier et suivi à ce jour par une paralysie quasi –totale de la production n’a pas abouti au résultat escompté, en dépit de moult réunions et rencontres entre le partenaire social et les différents responsables du groupe ou de la tutelle.
Toutefois, et selon un syndicaliste de l’unité, la SGP a formulé le vœu de réexaminer la demande de fermeture par le CPE, ce dernier est seul habilité à trancher sur le sort de la SOCERCA d’Amizour. Selon notre interlocuteur, le dossier la SOCERCA est aussi entre les mains du patron de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Said, et la décision finale est attendue pour ce mois de septembre. Durant leur action d’hier, les représentants de la SOCERCA ont été reçus par le S.G de la wilaya, lequel avait demandé un dossier complet de cette unité malade.
Outre les conditions financières déplorables de l’unité qui n’arrivent pas, selon son directeur, à couvrir les charges fixes, celles des employés, sans salaire depuis cinq mois, est des plus lamentable.
‘’Nous sommes livrés à nous même’’ diront certains d’entre eux qui n’ont pas manqué de dénoncer les bureaux de l’union locale et de l’union de wilaya UGTA, dont les membres étaient absents lors du rassemblement d’hier.
Nadir Touati